Les Français ne veulent pas de religion numérique 1


Un récent sondage CSA montre que les français ne sont pas positifs à l’idée d’une pratique religieuse via internet et d’autres supports numériques. Seul 30% des sondés estiment que les religions ont leur place via les nouvelles technologies. Ce chiffre monte à plus de 50% si l’on ne considère que les pratiquants réguliers.

Si on les soumet à une batterie de propositions religieuses via le net (cf. image), les internautes français ont à peine un peu plus d’intérêt pour les cérémonies religieuses que pour l’adhésion à un groupe Facebook de croyants. Dans l’ensemble, aucune des six propositions ne parvient à recueillir plus de 13% d’intérêt.

Que faut-il en conclure ?

  • Que le contexte français joue certainement un rôle dans l’obtention de ces résultats, probablement partiellement non pertinents en Suisse romande.
  • Que ces chiffres indiquent simplement un désintérêt général pour le religieux ? Je ne pense pas.
  • Que le « grand public » est encore bien imprégné de l’idée qu’une religion n’est pas d’abord une réalité « numérique », mais une expérience relationnelle. Peut-être.
  • Que les offres internet des Eglises ne sont pas suffisamment à l’écoute de leur public cible ? Probablement.
  • Que l’association entre pratique religieuse et nouvelle technologie sonne comme une dissonance ? Peut-être en partie : l’intérêt des pratiquants est en effet plus important que celui des non pratiquants.

D’autres idées ? réagissez.

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Commentaire sur “Les Français ne veulent pas de religion numérique

  • Nicolas Friedli

    Je trouve ces résultats assez logiques, dans le sens où le web est encore à la traîne dans les milieux dits religieux: on engage peu de moyens (cf. budgets des journaux papier), on publie sur le web des produits prévus pour d’autres usage (tiens, on pourrait le mettre sur le web…), on a peur de tout (des commentaires, des images, des critiques, etc.), on n’a pas de stratégie (on est présent sur le web pour donner l’illusion de coller à son temps), etc.

    Reste aussi la possibilité des essais non transformés: de bonnes idées et de vraies attentes mais des résultats qui ne sont pas à la hauteur.

    Le problème de ce genre d’enquêtes: elles justifient la réserver, la pingrerie et la lenteur! Au lieu de rêver à d’autres résultats à la prochaine…